Dallas débute avec JJ Barea dans le cinq à la place de Deshawn Stevenson. L'incontournable Dirk Nowitzki lance le match en réussissant ses trois premiers shoots (6-0). Sur la lancée de son panier décisif au match 3, Chris Bosh inscrit les six premiers points de Miami (6-6). Mais le Heat est globalement maladroit et Dallas, malgré un Jason Kidd mal luné, mène la course (12-8, 19-16). Au début de la deuxième période, les Floridiens passent un 7-0 (21-28, 14e) et c'est au tour de Dallas de devoir faire l'effort pour recoller. Stevenson s'en charge (3/3 à 3 points en cinq minutes) et les Mavs repassent devant sur un 9-0 (36-32, 20e). Néanmoins, la montée en régime de Dwyane Wade permet au Heat d'être devant à la mi-temps (45-47).
Le match reste équilibré durant tout le troisième quart-temps, où l'écart ne dépasse jamais une possession (65-67). Nowitzki est en difficulté avec son tir et LeBron n'utilise quasiment plus le sien. Shawn Marion et Wade s'occupent du scoring. Un trois points de Mike Miller et un panier d'Udonis Haslem donnent sept points d'avance à Miami tôt dans la dernière période (65-72). Jason Terry colmate (69-72) et Dallas passe devant sur un 7-0 (80-76, 44e). De nombreux tirs ratés (Dallas finit à moins de 40%) laissent à Miami l'occasion de repasser devant mais le Heat est tout aussi maladroit. Dans les cinq dernières minutes, seuls des lancers-francs sont inscrits jusqu'à un double pas de Nowitzki à 15 secondes de la fin (84-81). Le Heat ne peut tirer à trois points, Wade dunke, puis faute est faite sur Terry, qui rentre ses lancers. Il reste six secondes. Wade réceptionne mal la passe de Miller, frole le retour en zone mais parvient à lui redonner in extremis... pour un air ball (86-83).
LeBron James déconnecte. Pas besoin d'user de langue de bois ou de se contenter de sa défense et de ses passes, comme il le demandait après le match 3, la victoire aidant. LeBron lâche mentalement et souffre au pire moment d'un incompréhensible blocage en attaque. Ce jeudi, il a très peu créé, quasiment rien osé et n'a shooté que sous la torture. Lui qui s'était affirmé comme le patron du Heat en play-offs ne parvient pas à se positionner comme deuxième option offensive maintenant que Wade a pris les rênes. James n'avait plus inscrit aussi peu de points (8 à 3/11) dans un match NBA depuis décembre 2006 ! Il n'a marqué moins de dix points que huit fois dans sa carrière... dont la moitié dans ses six premières semaines de joueur pro, en 2003. Pour le staff et les joueurs de Miami, l'après-match s'annonçait sans doute tendue.
21. Comme le nombre de points inscrits par Dirk Nowitzki, une nouvelle fois meilleur marqueur des Mavs, auxquels il faut ajouter 11 rebonds. La performance, honorable, pourrait presque sembler quelconque pour le génie allemand, mais elle est méritoire car il était fiévreux, ce qui a été révélé après la rencontre par Tyson Chandler. Alors bien sûr, cela s'est ressenti dans sa maladresse (6/19), alors qu'il a souvent pu prendre des tirs de son spot favori, en tête de raquette, au dessus de son défenseur. Il a aussi raté son premier lancer-franc de la finale, mettant fin à une série de 37 réussis consécutivement (!) Mais il a eu la grande intelligence de ne pas forcer son tir le plus important du match, à quinze secondes de la fin, allant plutôt déposer la balle sur la planche pour un lay up. Le souvenir de son tir décisif raté du match 3 ?
Tyson Chandler (Dallas) A priori, Dallas doit avoir l'avantage au poste de pivot. Mais jusque là, Chandler était en dedans, gêné par la mobilité de Bosh ou la fureur d'Anthony. Ce jeudi, il s'est émancipé. Salué habituellement pour sa protection du cercle (élu dans le 2e cinq défensif de la saison régulière), il a eu du mal au début sur Bosh (16 points à la mi-temps) mais a repris le dessus progressivement. En attaque, il a marqué 13 points et cumulé pas moins de 9 rebonds offensifs (16 au total). Il a tenu un niveau d'agressivité constant malgré un temps de jeu élevé (43 minutes), Rick Carlisle préférant se passer de Mahinmi et ne donnant que trois minutes à Haywood pour son retour de blessure. C'est lui enfin qui gêne Miler sur le dernier tir
