Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 20:16

James Chambers, jeune basketteur de Saint-Brieuc, est décédé samedi soir à Vannes au club de sport l’UCK-Nef, à la suite d’un malaise cardiaque. Le défibrillateur utilisé sur place pour tenter de le sauver n’était pas assez chargé. Son père, Jim Chambers, envisage une action en justice.

 

« Je considère qu’il y a eu négligence »

 

L’Américain Jim Chambers est arrivé ce mardi à Saint-Brieuc. C’est avec beaucoup de dignité qu’il trouve la force d’expliquer pour quelles raisons il envisage d’intenter une action en justice, après le décès brutal de son fils James, survenu samedi soir à l’UCK-Nef de Vannes.

 

« Je sais que ça ne ramènera pas mon fils, déclare-t-il. Je ne lance pas une procédure dans l’espoir de gagner de l’argent. Mais je pense aux autres parents de joueurs et aux pratiquants eux-mêmes. Il faut absolument qu’on s’assure que les défibrillateurs présents dans les salles soient en état de marche en cas d’urgence. Là, je considère qu’il y a eu négligence. »

 

Ancien basketteur professionnel, figure emblématique du CO briochin dans les années 1980, Jim Chambers raconte : « Mon ex-femme m’a appelé pour m’apprendre la terrible nouvelle à 4 h du matin, dans la nuit de samedi à dimanche. J’étais chez moi, dans le Kentucky. »

 

« L’appareil m’a indiqué : batterie faible »

 

Lors d’un match du championnat de prénational de basket-ball à Vannes, son fils, James Chambers, joueur de Saint-Brieuc, âgé de 25 ans seulement, s’est écroulé sur le parquet au bout de quelques minutes de jeu. Victime d’un malaise cardiaque. Le match a aussitôt été interrompu pour ne jamais reprendre

 

« Je l’ai mis en position latérale de sécurité, témoigne Mickaël Meaude, le pompier-volontaire vannetais qui se trouvait parmi les spectateurs et qui lui a porté les premiers soins. Je l’ai couvert avec une couverture. Il respirait encore. Au bout d’une minute trente, il s’est mis en arrêt. J’ai voulu utiliser le défibrillateur présent dans la salle. J’ai branché les électrodes, mais l’appareil a affiché que sa batterie était trop faible pour fonctionner. J’ai fait trois cycles de massage cardiaque à la main avant que mes collègues n’arrivent cinq minutes après. Ils ont installé leur défibrillateur, l’ont choqué. En vain. »

 

« Un drame qui ne doit pas se reproduire »

 

On ne saura jamais si le premier défibrillateur aurait permis de sauver James. « Mais il ne faut surtout pas qu’un truc pareil se reproduise », estime, pour sa part, Clément Lebourg, coach de l’équipe de James, également sur les lieux au moment du drame.

 

De son côté, le président de la section basket de l’UCK-Nef, Jean-Luc Le Danvic, est encore bouleversé. « J’ai assisté au drame, samedi soir. Je ne m’enlève pas ça de la tête depuis. Je comprends aisément la douleur des parents de James car j’ai un fils qui a le même âge. C’est un cauchemar. Tous nos joueurs sont également chamboulés. Une cellule psychologique a été mise en place. Ce mercredi, nous devons nous entretenir avec l’entreprise qui a installé l’appareil dans la salle pour tenter de répondre aux questions que tout le monde se pose. »

 

Depuis combien de temps l’appareil était-il installé ? Avait-il été vérifié récemment ?

 

« Pas d’obligation légale »

 

« Nous n’avons pas d’obligation légale à avoir un défibrillateur dans nos locaux. Mais l’un de nos bénévoles, souhaitant être carré avec la sécurité, nous a incités à en acquérir un voilà quelque temps », explique, pour sa part, Alain Frélicot, président de l’UCK-Nef, le plus grand club de sport (privé) de Vannes avec quelque 1 400 licenciés et dix sections sportives.

 

« Celui que nous avons acheté a eu un problème de batterie, poursuit-il. Le fournisseur nous a donc envoyé une nouvelle recharge. Nouvelle panne. Ce même fournisseur nous a donc adressé un nouvel appareil, neuf, en état de marche cette fois. Cinq jours avant le décès du jeune basketteur, le défibrillateur fonctionnait parfaitement. Notre bénévole certifie avoir vu le voyant au vert. Que s’est-il passé ensuite pour que l’appareil se décharge ? Je ne le sais pas. Ce décès traumatise tout le club. C’est la première fois en vingt ans qu’il nous arrive un choc pareil. La sécurité est notre souci quotidien. »

 

En attendant de répondre à ces questions, les obsèques de James Chambers seront célébrées vendredi, à 14 h 30, à Trégueux, dans les Côtes-d’Armor, où il résidait et où il avait joué au basket durant huit ans avant de rejoindre Saint-Brieuc, il y a deux ans.

 

Le basketteur James Chamber, 25 ans, est décédé samedi soir, à Vannes, après avoir fait un malaise cardiaque.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Sondage

La météo.

 

Cliquez sur le soleil pour accéder à la météo.

 

Un peu d'ambiance avec....

Balance toi de Tony Parker