Alors que les rumeurs insistaient sur le probable transfert de Chris Paul chez les Los Angeles Clippers pour y rejoindre Blake Griffin, le club a lui annoncé avoir obtenu la signature du meneur de jeu Chauncey Billups (35 ans), libéré il y a trois jours par les New York Knicks grâce à la clause d'amnistie. Une acquisition qui pourrait venir contrarier les plans des New Orleans Hornets qui souhaiteraient toujours trouver un accord pour envoyer Paul en Californie. Les Clippers de leur côté se montrent très actifs sur le marché des transferts puisqu'en plus d'ajouter Billups à leur effectif, ils ont également réussi à prolonger leur pivot DeAndre Jordan ainsi qu'attirer Caron Butler dans leurs rangs.

Toujours à la recherche d’un big man, il semblerait que les Knicks aient fait d’Alexis Ajinça leur nouvelle cible. C’est en tout cas ce que révèle le New York Post ce matin, en expliquant que si Toronto décidait de ne pas le retenir, les New-Yorkais pourraient alors lui proposer un contrat d’un an au salaire minimum.

Toujours à la recherche de taille et de poids pour muscler sa raquette, Mike D’Antoni est semble-t-il intrigué par le potentiel d’Alexis. Le problème, c’est que c’est surtout de défense et de rugosité qu’on besoin les Knicks, puisqu’ils envisagent également les pistes Kurt Thomas (le doyen de la ligue), Aaron Gray et Jeff Foster.

Alexis a prouvé durant son court passage en Pro A qu’il avait bel et bien progressé ces dernières saisons, mais sera-ce suffisant pour conquérir le difficile public du Madison ? Pas évident, même si les qualités offensives d’Ajinça devraient plaire à D’Antoni, car New York veut désormais des résultats pour valider la venue de Carmelo la saison dernière et prouver au futur free agents que le club peut viser le titre à court terme.

Alors que la date fatidique du 9 décembre approche, la capacité des chaque franchise à être actif sur le marché des transferts dépend fortement de leur masse salariale, et de la place disponible sous le salary cap.

Indiana, Golden State, Sacramento ou Denver disposent de la plus grande puissance de feu, tandis que les Lakers, le Magic ou les Celtics vont devoir faire a minima.
Basket USA fait le point.
Même si on ne connaît pas encore la valeur définitive du montant du salary cap pour la saison 2011/12, les rumeurs font état d’une stabilité. Pour l’analyse ci-dessous, nous partons donc d’une valeur de 58 millions de dollars, identique à la saison dernière.
Pour la luxury tax, nous avons retenu 70 millions de dollars.
Les masses salariales suivantes prennent en compte :

• les salaires garantis des joueurs
• les salaires associés aux contrats rookies du premier tour qui devraient être signés dans les prochains jours
• les montants des qualifying offers proposées aux joueurs à l’issue de leur contrat rookie.

Pour rappel, lorsqu’une franchise est au delà du salary cap, elle a 4 manières de recruter :

• via des échanges. Rappelons que la nouvelle règle (le montant des salaires reçus doit être inférieur à 150% du montant envoyé, contre 125% auparavant) devrait être applicable dès cette saison.
• en utilisant la Mid Level Exception (MLE), disponible pour un montant de 5 millions de dollars pour les équipes sous la luxury tax, 3 millions de dollars pour les autres.
• en utilisant la BI-Annual Exception (BAE), disponible une saison sur 2, pour un montant de 1,9 millions (arrondi à 2 millions dans le tableau).
• en utilisant des contrats minimum pour compléter le roster. Rappelons que son montant dépend de l’expérience du joueur, et vaut 1,4 million de dollars pour un joueur de plus de 10 saisons.

Les franchises sous le salary cap ont trois choix :

• Elles peuvent recruter des joueurs libres en utilisant leur espace sous le cap. Une fois que cela est fait, il est encore possible d’utiliser une nouvelle exception, une MLE spéciale (appelée Mid Level Exception for Room Teams, ou MLERT), pour un montant de 2,5 millions de dollars.
• Cependant, si elles sont proches du salary cap, elles ont aussi la possibilité d’utiliser les exceptions BAE et MLE. Dans ce cas, elles doivent renoncer à utiliser à utiliser leur espace sous le cap.
• Elles peuvent aussi faire des échanges.

Ainsi, si une équipe A est 2 millions au dessus du cap, elle peut utiliser la MLE (5 millions) et la BAE (2,5 millions), soit 7,5 millions. Si l’équipe B est 3 millions en dessous et qu’elle n’avait pas accès à la MLE et la BAE, elle n’aurait que 3 millions pour recruter sous le cap, plus la MLERT, soit en tout 5,5 millions, et donc moins que l’équipe A.

Pour compenser cette injustice, la MLE et la BAE sont accessibles aux équipes proches du salary cap.
Le tableau suivant présente la capacité de recrutement de chaque franchise, avant le 9 décembre.
A noter que, comme indiqué ci-dessus, le recrutement peut se faire via des trades, ce qui n’est pas pris en compte ici. Enfin, les données sont avant une éventuelle utilisation de la clause d’amnistie. Ceci explique ainsi la présence dans le haut du tableau de Portland.

On peut donc classer les franchises en quatre groupes :

• Les équipes au dessus de la luxury tax, qui ne peuvent offrir que la MLE à 3 millions et la BAE. (de 1 à 4)
• Les équipes au dessus du cap mais sous la luxury tax, qui peuvent offrir la MLE à 5 millions et la BAE. (de 5 à 14)
• Les équipes sous le cap, mais pour lesquelles il est a priori plus intéressant d’utiliser leur exception. A noter que Milwaukee n’a pas de BAE disponible, l’ayant utilisée pour Kenyon Dooling la saison dernière. (de 15 à 17)
• Les équipe sous le salary cap, pour lesquelles la meilleure solution est d’utiliser l’espace sous le cap et la MLERT. (18 à 30)

On devrait donc voir les équipes de cette dernière catégorie particulièrement actives, car elles sont le potentiel de recruter un Nene sans même passer par un trade. A suivre….