Lorsqu’on parle de « clutch plays » ou de « buzzer beaters », on cite facilement Michael Jordan, Larry Bird ou Kobe Bryant, mais rarement Magic Johnson.

Pourtant, à l’image de son sky hook victorieux face aux Celtics en 1987, le numéro 32 était aussi capable de prendre, et de marquer le shoot de la gagne.

La preuve avec deux exemples.

Une victoire à base de Popopos. A l’aile, Nicholas Pope aura été impérial en scorant 24 pts, soit 3 de plus que TP. Mais pour son premier match at home, Mahinmi mérite lui aussi des lauriers en ayant réalisé un double-double : 10 pts et 14 rbds. En face, les résultats commencent à être un peu inquiétants. Derrière Parker, seul Phil Goss (15 pts) et Edwin Jackson (9 pts) ont assuré au scoring. Une réaction est donc fortement attendue vendredi mais attention l’adversaire sera Chalon, l’une des équipes les plus en forme du moment. Et qui surtout possède déjà un sacré collectif.

A noter : nouveau match compliqué pour Ronny Turiaf qui doit se contenter de 6 petits points, 8 rebonds et 4 contres. Côté STB, on signale le gros match raté de Nic Wise auteur d’un redoutable 2/13 au shoot.

Ya-t-il encore un pilote dans l’avion palois ? + 36, ça fait cher l’addition. Après avoir commis l’erreur fatale synonyme de défaite la semaine dernière, Amara Sy s’est superbement rattrapé : 18 pts, 12 rbds, double-double. A la mène, Sangaré a lui aussi retrouvé du poil de la bête avec 14 pts, 5 rbds et 6 pds. Même au rebond, son point faible, Orléans s’est montré dominateur : 43 à 22. De quoi repartir de l’avant et avec la confiance avant un match compliqué au PL vendredi prochain.

Dans ce match entre les deux promus, Dijon aura souffert comme jamais pour remporter la victoire. Rapidement mis en orbite par les 8 pts de Marshall, la JDA aura subit la folle remontée de la JSF. Sans doute épuisés par leurs efforts, les Nanterriens ont craqué dans la dernière minute en encaissant un 8-0. En laissant les Dijonnais shooter aux lancers-francs, les hommes de Pascal Donnadieu n’ont donc pu réaliser la passe de trois malgré le très beau match de Marc Judith (14 pts et 5 rbds pour 20 d’éval).

Les Manceaux peuvent nourrir des regrets. A 24 secondes du coup de sifflet, ils menaient encore de 4 pts. Mais la stratégie de Greg Beugnot allié à un Steed Tchicamboud particulièrement opportuniste,  l’Elan a pu accrocher la prolongation. Dès lors, le match avait totalement basculé en leur faveur. Bien en place collectivement (5 joueurs à plus de 10 pts), Chalon a terminé en boulet de canon grâce au duo Schilb (22 pts et 8 pds)/Evtimov (18 pts et 7 rbds). Le SLUC va devoir se méfier : la concurrence chalonnaise ne lâchera pas facilement l’affaire.

A noter : 28 points pour Rochestie et 30 d’éval, 23 points pour Alex Acker.

Plus ou moins disparu des radars à force de squatter le banc en NBA, Alexis Ajinca (2,13 m, 23 ans) a réussi un retour fracassant en Pro A en signant un match à 31 d'évaluation contre Poitiers. Cela, entre autres, a permis à Hyères-Toulon, qui connait de gros problèmes financiers et d'effectif, de remporter au Palais des Sports de Toulon sa première victoire de la saison (93-90). Pigiste médical de Rick Hughes, Alexis Ajinca a été performant en défense (7 rebonds défensifs, 2 contres), ce qui était attendu, mais aussi en attaque (19 points à 6/10 dont un 3 points, 6 rebonds offensifs et 8 fautes provoquées, 2 passes pour une seule balle perdue). En face, les trois pivots alignés (Badiane, Dehevat, Younger) terminent à quatre fautes. Le Stéphanois, membre de la riche génération 1988-1989 (Batum, Diot, Moerman, Vaty...) a bénéficé de la présence à ses côtés de l'expérimenté Damir Krupalija, qui ne devait pas jouer. Paris-Levallois, avec qui il s'entraînait la semaine précédente, va peut-être le regretter après avoir perdu lourdement à Nancy (82-64).